Des incitations à la rénovation énergétique encore méconnues
 
 
 
Posté le 26 Juillet 2022
 
 

Selon les chiffres du ministère de la Transition écologique, la France compte 7,2 millions de passoires thermiques, soit 19,5% du parc immobilier français. Alors que les restrictions portant sur ces logements, notamment sur la location, approchent à grands pas, nombreux sont les propriétaires, occupants et bailleurs, qui n’ont pas encore entamé la rénovation énergétique de leurs biens. 

 

Que sont les passoires énergétiques ? 

 

Mal isolés et mal équipés, ces logements sont très énergivores, ce qui entraîne une double conséquence : 

  • Il est extrêmement coûteux d’y garder une température régulée, en été comme en hiver.

  • Avec un fort taux d’émissions de gaz à effet de serre, ces logements ont une empreinte carbone élevée, ce qui en fait un désastre écologique.

On les identifie grâce au DPE où ils sont classés F ou G, catégories correspondant aux logements à très faible performance énergétique. 

 

Des mesures pour mettre fin aux passoires thermiques en location

 

Les passoires énergétiques sont particulièrement nombreuses parmi les logements en location avec près de 1,7 millions de passoires thermiques, soit 19,8% du parc locatif privé.

De nombreuses mesures ont été prises pour inciter les propriétaires bailleurs à rénover leurs biens. Depuis le 25 août 2022, il est déjà interdit d’augmenter les loyers dans les logements F ou G. Surtout, à partir du 1er janvier 2023, les logements les plus énergivores seront progressivement interdits à la location. Il s’agit des logements consommant plus de 450 kWh par mètre carré et par an, seuil à partir duquel le logement est considéré comme indécent.

Selon les chiffres du gouvernement, cela concerne 140.000 biens mis en location par des particuliers. Ainsi, sans une rénovation thermique dans les délais, l’ensemble de ces logements pourraient être exclus du parc. 

Dès le 1er janvier 2025, l’interdiction de location concernera tous les logements de la classe G, suivis des F au 1er janvier 2028 et enfin les E à partir du 1er janvier 2034. Au total, plus de 3,5 millions de logements en location devront être rénovés avant 2034 pour rester sur le marché. Soit près de la moitié du parc locatif ! 


Des mesures à anticiper par les propriétaires bailleurs 


Très peu de propriétaires bailleurs ont pourtant entamé une rénovation thermique. Ils représentent ainsi seulement 2% des chantiers (sur un total de 318.429 rénovations, soit 1,2 milliard d’euros) couverts par le dispositif principal de l’Anah, MaPrimeRénov’ au premier semestre 2022. De plus, les rénovations globales sont encore moins nombreuses, la plupart des bailleurs agissant sur ou poste de travaux précis, comme l’isolation. Or, ce sont les rénovations globales qui permettent le gain énergétique le plus intéressant, de 35% minimum. Moins de 10% des chantiers financés au total concernent des rénovations globales.

Cette situation devient problématique alors les premières échéances d’interdiction de location se rapprochent. 

En cause ? Pour les propriétaires bailleurs, le reste à charge dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov’ reste important. Toutefois, de nombreuses aides encore méconnues leur sont ouvertes et sont cumulables, permettant une réduction significative de ce coût.


Les aides cumulables avec MaPrimeRénov’


Les aides pour financer les travaux de rénovation énergétique ne se limitent pas à MaPrimeRénov’, loin de là ! Elles sont pour la plupart cumulables, ce qui permet une prise en charge conséquente des travaux de rénovation. 

On pense par exemple aux primes CEE versées par les fournisseurs en énergie. Mais aussi à des dispositifs moins connus et pourtant très intéressants, notamment pour les bailleurs. Ainsi, les propriétaires bailleurs, sous réserve de louer à des locataires dont les revenus sont dans un certain plafond et à un niveau de loyer maîtrisé, peuvent bénéficier du dispositif Louer pour l’Emploi ou encore Visale Bailleur. En plus d’une aide financière conséquente pour la rénovation énergétique de leur bien, ce dispositif permet de sécuriser les revenus locatifs, notamment en couvrant les loyers impayés ou la vacance entre deux locations. Citons encore le programme Action Cœur de Ville. Ce programme offre un soutien aux propriétaires qui investissent dans des opérations immobilières, à destination locative, dans le centre des 222 villes participantes afin de financer des travaux énergétiques de grande ampleur. 


Ma Prime Rénov’Sérénité 


Pour permettre aux ménages modestes d’effectuer une rénovation globale énergétique de leur logement, le gouvernement a mis en place une déclinaison de MaPrimeRénov’ dite « MaPrimeRénov’ Sérénité ». En plus de l’aide financière, ce dispositif prend en charge l’accompagnement par un « Accompagnateur Rénov’ » qui offre aux ménages une assistance technique et financière tout au long du chantier. 


De nombreux dispositifs sont donc à la portée des propriétaires, en particulier des bailleurs, pour permettre une rénovation énergétique de grande ampleur et à un coût réduit. La course contre la montre est lancée ! Pour conserver la valeur locative de leur logement et être en conformité avec les prochaines mesures, les propriétaires ont tout intérêt à se sauter le pas de la rénovation énergétique et à se faire accompagner pour profiter au mieux des aides ouvertes.


Accompagnateur habilité, Jurisophos vous assiste pour une rénovation énergétique techniquement efficace et financièrement optimisée.

Partager sur :